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Centre de traitement psychanalytique pour jeunes adultes psychotiques, le 388

Le 388 est un Centre de traitement psychanalytique des psychoses situé au cœur d’un quartier populaire de la ville de Québec depuis 1982. Ce traitement innovateur, basé sur une psychanalyse renouvelée et en constante évolution, a été créé par le GIFRIC1, un organisme sans but lucratif. Un partenariat privé-public entre le Gifric et le réseau de la santé a permis de rendre le traitement accessible aux jeunes adultes psychotiques.

Ce traitement dont le cœur est une cure psychanalytique va au-delà de la stabilisation du délire et du contrôle des effets dévastateurs et invalidants de la psychose. Le pari initial des créateurs de ce nouveau traitement était que le travail en profondeur que permet la psychanalyse du psychotique libère un sujet de la parole capable de reprendre en main sa vie et d’occuper une place de citoyen actif dans sa communauté. Ouvert 24 heures sur 24, 365 jours par année, et disposant de lits de traitement de crise, le Centre offre une alternative aux hospitalisations lors des périodes de décompensation psychotique. Une équipe composée de psychanalystes, de psychiatres, d’intervenants cliniques et d’une travailleuse sociale, tous formés à l’approche analytique, accompagnent chaque patient tout au long des étapes de son traitement. Près d’une centaine de jeunes adultes bénéficient ainsi d’un traitement global orienté par une approche humaine centrée sur les ressources et les capacités de création de chaque individu.

Dès le début de son histoire, soucieux de mesurer l’efficacité de ce traitement innovateur et d’évaluer rigoureusement les pratiques cliniques qui en découlent, le GIFRIC a mis sur pied un observatoire clinique. Les résultats probants de ses études ont fait régulièrement l’objet de présentations publiques et de publications. Forts de l’expertise acquise dans le traitement psychanalytique des psychoses, les fondateurs du 388 ont par ailleurs formé des centaines de professionnels de la santé à cette approche psychanalytique novatrice notamment au Québec et aux États-Unis. Ainsi, chaque année, près d’une centaine de professionnels de différents horizons, dont un grand nombre d’Américains, se déplacent à Québec pour y recevoir cette formation. De plus, en partenariat avec plusieurs universités, le Centre accueille des stagiaires en psychologie et en psychiatrie en provenance du monde entier (Argentine, Belgique, Brésil, États-Unis, France, Italie, Liban, etc.).

En plus de ces résultats probants et de cette reconnaissance internationale, ce traitement a aussi fait l’objet de deux évaluations par des tiers indépendants.

En 2002, une équipe d’experts nommée par le ministère de la Santé et des Services sociaux et formée de deux psychiatres et d’un psychologue émérite ont procédé à son évaluation. Les experts ont constaté la grande satisfaction des usagers et des proches. Ils ont conclu à l’excellence des services offerts au 388 et à la nécessité de son maintien dans son intégralité.

En 2006, une équipe de chercheurs du National Institute for Mental Health de l’Université américaine Harvard a publié une étude dans laquelle les chercheurs qui s’étaient déplacés à Québec pour étudier les services offerts par le 388 ont conclu eux aussi à l’excellence du modèle de traitement.

À l’été 2024, les employés et les psychiatres de l’équipe du 388 ont été informés de la décision unilatérale de l’administration du CIUSSS2 de mettre fin aux services du 388. Le ministre Lionel Carmant, responsable des services sociaux du gouvernement en place, a été interpellé par le GIFRIC et a commandé une nouvelle évaluation cette fois par l’INESSS (Institut national d’Excellence en Santé et Services sociaux) et le Collège des médecins. Le 9 janvier 2025, alors que ni l’INESSS, ni le Collège des médecins n’ont contacté le 388 pour procéder à cette évaluation, les autorités administratives du CIUSSS ont à nouveau convoqué le personnel du 388 pour les informer de l’abolition de tous les postes des employés le 22 février et de la fermeture du Centre le 13 mars prochain. Le CIUSSS a débuté des appels aux usagers dès le lendemain pour les en informer individuellement, sans laisser le temps à l’équipe clinique du 388 de mettre en place les conditions nécessaires pour accueillir la détresse causée par cette annonce chez les patients. C’est donc dans l’urgence que toute l’équipe a dû se mobiliser pour amortir les effets de désorganisation majeurs entraînés par une telle situation.

1 Groupe interdisciplinaire freudien de recherche et d’intervention cliniques et culturelles.

2 Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale, gestionnaire des services de santé à la population et l’employeur du personnel travaillant dans le secteur public.

Le Centre 388

À deux jours de la fermeture...

Aujourd’hui, 11 mars… à 2 jours de la fermeture des portes du 388...  Tous ceux qui ont pris connaissance des appels urgents faits au ministre par plus de 2000 spécialistes, chercheurs, cliniciens, universitaires du Québec, des États-Unis et d’Europe n’arrivent pas à croire que le Québec mette la hache dans une création où ils reconnaissent une avancée inédite dans le traitement de la psychose. Les usagers eux, non seulement ne croyaient pas cela possible mais ils sont effarés devant « l’insensibilité, l’inertie, voire l’apathie » des décideurs.  Ils ont eux aussi interpellé le ministre Carmant qui « a laissé aller une telle bourde bureaucratique ». Ils se sont eux aussi butés sur un mur de silence. Mais ils n’ont pas baissé les bras, sachant que malgré ce qu’on veut leur faire croire, il s’agit d’un traitement qui n’a pas d’équivalent dans le réseau. Ils ont porté plainte auprès du Commissaire aux plaintes, tout comme les parents et proches qui souffrent tout autant d’une telle décision. Le commissaire aux plaintes devra nécessairement faire son rapport et les usagers et leurs proches auront alors aussi la possibilité du recours au Protecteur du citoyen.

Aujourd’hui 11 mars, l’équipe est démantelée et dispersée et le 388 va vers sa fermeture ce jeudi 13 mars. Mais la fermeture du 388 n’est pas la disparition du traitement psychanalytique des psychoses créé par le Gifric qui entend bien ne pas laisser le Québec perdre une telle expertise.

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