Restez informé sur la situation en vous abonnant à l'infolettre

Le Centre 388

Un pilier de la santé mentale reconnu pour son approche novatrice et son impact tangible. Résidents du Québec, vous avez été plus de 5000 à signer la pétition de l’Assemblée nationale du Québec ! Merci de votre engagement!

Voir le texte de la pétition de l’Assemblée nationale
Quand la bureaucratie caquiste détruit ce qui fonctionne

24 janvier 2025

Point de presse des trois oppositions à l'Assemblée nationale

30 janvier 2025

"Le 388 m'a sauvée"

31 janvier 2025

Le Centre 388

Merci!

À chacun de vous qui avez soutenu une mobilisation extraordinaire et inédite en vous portant à la défense du traitement psychanalytique de la psychose offert au 388, le Gifric et le personnel du 388 tiennent aujourd’hui à vous adresser, au nom des usagers qui en ont été immensément touchés, toute la reconnaissance qui vous revient.

Tous ceux qui ont lu et relu les lettres que vous avez envoyées au ministre et qui ont été publiées sur le site le388.ca étaient sidérés et choqués de constater l’immobilisme du ministre et le peu de considération des gestionnaires du CIUSSS devant ce dont vous témoigniez quant à l’importance des avancées théoriques et cliniques du traitement développé depuis plus de 40 ans par le Gifric au 388.

Les milliers de signatures provenant tant des citoyens que des spécialistes, chercheurs, cliniciens et universitaires du Québec, d’Europe, des États-Unis et d’Amérique du Sud rendaient pourtant compte d’une création que ni le Québec ni le monde de la santé œuvrant auprès des psychotiques ne peuvent se permettre de perdre. Et pourtant, malgré la publication à la fin juin 2024 des résultats cliniques du 388 concernant plus de 200 patients qui s’étaient engagés dans le traitement psychanalytique avec grand succès, le ministre de la Santé décidait de ne pas intervenir pour empêcher la fermeture du Centre.

Au fil des 40 ans, plusieurs tentatives de fermeture ont pu être évitées grâce à l’intervention des ministres de la santé qui, sur la base des résultats cliniques probants qu’ils avaient constatés, ont imposé le maintien de ce traitement disponible pour les citoyens du Québec. C’est donc la première fois qu’un ministre de la Santé refuse d’intervenir, se reposant sur les décisions des gestionnaires dont les raisons officielles d’agir sont demeurées obscures, changeantes et arbitraires. Des décisions prises sans vouloir prendre en considération ni la nouveauté des résultats cliniques ni la clinique psychanalytique renouvelée et reconnue comme telle qui assure ces résultats. Le prétexte des coûts trop élevés n’était pas davantage croyable puisqu’ils correspondent à 55$/jour/patient pour un Centre qui a la capacité d’offrir des services 24/ 7 à une centaine de patients. D’autant que ce coût journalier se trouve nettement diminué si nous tenons compte des économies que le traitement permet en termes de diminution des hospitalisations et de recours aux urgences.  

Le peu de respect et d’empathie pour les usagers et le personnel, comme la brutalité et l’empressement avec lesquels les gestionnaires ont procédé à la fermeture témoignent de raisons idéologiques irrationnelles qui ne se disent pas. Au cœur de cette décision il s’agit d’une lutte engagée contre la psychanalyse depuis une trentaine d’années.  Les usagers, eux, l’ont bien compris quand les gestionnaires qui les appelaient pour leur annoncer la fermeture du Centre leur faisaient croire qu’ils bénéficieraient de services équivalents, voire meilleurs! Ils étaient outrés d’entendre de tels propos, sachant fort bien tout ce qu’ils perdaient avec la fin de leur traitement au 388, la plupart d’entre eux ayant d’ailleurs expérimenté auparavant ces services qui leur étaient promis. Ils ont d’ailleurs tenu à identifier clairement cette perte dans leurs témoignages et auprès des instances qu’ils ont interpelées pour leur défense, soulignant qu’ils le faisaient tant pour eux-mêmes que pour ceux qui après eux, ne pourront avoir accès à ce qui les a sauvés.  

De tels résultats faisant état de la possibilité pour un psychotique de faire une cure analytique et de sortir de la psychose semblent irrecevables dans un cadre où la psychose est une maladie qui relèverait de dysfonctionnements du cerveau auxquels on ne pourrait remédier que grâce aux traitements médicamenteux que leur promet la recherche scientifique. Quiconque prend la peine d’écouter ce que les psychotiques ont à dire sait d’expérience la limite de ces traitements sur leur mal-être et les effets débilitants qu’ils entraînent dans leur vie. Avec la fermeture du 388, il fallait effacer des résultats qui constituent une mise en cause d’une telle approche biomédicale de la psychose et des services qui en découlent.

Le 388 est fermé depuis le 13 mars. Mais déjà une équipe en formation depuis quelques années s’est mise au travail en s’appuyant sur l’expertise développée dans le traitement psychanalytique de la psychose pour recréer une alternative possible pour nos citoyens qui souffrent de psychose. À cet égard, ce que vous avez écrit et développé dans vos lettres de soutien ne peut pas être effacé, nié et constitue des références désormais accessibles et déterminantes aux yeux de ceux qui accepteront de soutenir une nouvelle vie à donner au traitement psychanalytique des psychoses au Québec et ailleurs. Vos propos deviennent aussi un appui tellement important pour tous ceux d’entre vous qui, depuis des années, œuvrent sans relâche à développer pour les psychotiques des approches plus humaines, communautaires et alternatives au traitement biomédical.  

Pour tout cela et pour tous ces jeunes pour qui votre appui a été entendu comme un immense signe d’espoir, nous vous offrons nos plus profonds remerciements!

Willy Apollon, philosophe, psychanalyste
Danielle Bergeron, psychiatre, psychanalyste
Lucie Cantin, psychologue, psychanalyste

Ils en parlent

Suivez les dernières évolutions et comprenez les enjeux de cette décision contestée.

Le 388, Mon Centre, Mon Refuge

Un usager partage son expérience à travers une visite des lieux et explique pourquoi la fermeture du Centre Le 388 constituerait un abandon tragique des personnes en détresse psychotique.

Un modèle reconnu depuis plus de 40 ans pour le traitement des psychoses

Depuis sa création, le Centre 388 s’est distingué par son approche unique et sa reconnaissance internationale, offrant à des centaines de jeunes adultes un traitement et un accompagnement qui transforment leur vie. Après trois ans de traitement ou plus, les résultats sont indéniables : des études et des statistiques démontrent une réduction marquée des hospitalisations, une progression significative de l’autonomie financière et une intégration sociale réussie à travers l’emploi, les études ou le bénévolat.

Consultez les résultats cliniques publiés aux Éditions du GIFRIC.
Commander le livre

Résidents du Québec, ajoutez votre voix à celles de nombreux citoyens engagés !

5021 signataires - voir le texte

Restez informé

Abonnez-vous à notre infolettre pour rester informé des dernières nouvelles et de l’évolution de la situation.

Merci pour votre inscription !
Oups ! Une erreur s'est produite lors de l'envoi du formulaire.
Quand la bureaucratie caquiste détruit ce qui fonctionne

24 janvier 2025

Point de presse des trois oppositions à l'Assemblée nationale

30 janvier 2025

"Le 388 m'a sauvée"

31 janvier 2025